Dans sa dernière sortie qui est au centre d’une polémique sur la question du 3e mandat, Alassane Ouattara, le président ivoirien n’a pas manqué de se prononcer sur la crise togolaise et les tractations entreprises par la CEDEAO pour sa résolution.

Restez à jour en vous abonnant à notre canal Telegram.

En attendant des recommandations qui seront formulées par la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’organisation sous régionale, Alassane Ouattara affirme qu’il a été demandé au président togolais de limiter le mandat à deux et que le mode de scrutin soit à deux tours. Sur la question d’une nouvelle candidature de Faure Gnassingbé, il indique que la décision revient aux togolais.

Lire aussi: Reprise du dialogue: Faure Gnassingbé et le plan secret derrière les sommets organisés à Lomé

Dans un entretien accordé à Jeune Afrique, le président ivoirien a affirmé que la CEDEAO devrait faire un bilan de la facilitation lors de son prochain sommet prévu pour se tenir dans le courant de ce mois.

Mais en attendant les conclusions de la facilitation de la CEDEAO qui paveront la voie à des recommandations de sortie de crise imposables aux parties prenantes, Alassane Ouattra a levé un coin du voile sur ce que les chefs d’Etat de la CEDEAO ont dit à Faure Gnassingbé lors du sommet extraordinaire tenu le 14 avril 2018 à Lomé.

    « Les chefs d’Etat de la Cédéao lui ont dit, à l’occasion du sommet qui s’est tenu à Lomé en avril, que le Togo devait renforcer le processus démocratique en limitant à deux le nombre de mandats présidentiels – ce que le président a accepté – et en instaurant une élection à deux tours dans l’hypothèse où aucun candidat n’obtiendrait la majorité absolue au premier tour », a déclaré M. Ouattara.

Lire aussi: Togo : des avocats invitent Faure Gnassingbé à renoncer à un nouveau mandat

Le Chef de l’Etat ivoirien indique par ailleurs que le président togolais avait accepté le 14 avril dernier d’autoriser les marches et manifestations de l’opposition dès lors qu’elles s’exercent sans violence.

« Tout cela devra faire l’objet d’un accord entre le pouvoir et l’opposition pour aboutir à des élections dont les résultats seront reconnus par tous », a-t-il ajouté.

Par la même occasion, Alassane Ouattara s’est également exprimé sur la question d’une nouvelle candidature de Faure Gnassingbé aux élections présidentielles notamment en 2020.

 « Cela dépend des togolais eux-mêmes. Nous n’avons pas à leur imposer quoi que ce soit. Il faut que le président Faure et ses concitoyens décident ce qui est bon pour le Togo », a conclu le président ivoirien.

Le président togolais qui a accédé au pouvoir en 2005 est en train d’exercer un 3e mandat à la tête du pays. Depuis le début de la crise actuelle, l’opposition et plusieurs acteurs de la société civile ont estimé qu’il devrait passer la main en 2020 en ne sollicitant plus un autre mandat, si la réforme constitutionnelle est adoptée. Faure Gnassingbé et son camp ne l’entendent pas de cette oreille.

Pour l’heure, le pouvoir togolais et son opposition se déchirent sur la question des itinéraires des nouvelles manifestations programmées par la Coalition des 14 partis politiques de l’opposition et qui démarrent normalement ce mercredi pour finir le samedi prochain.

Lire aussi: Marches au Togo: la C14 appelle l’armée à désobéir au pouvoir

Le week-end dernier, une mission de la facilitation et de la Commission de la CEDEAO a rencontré les parties prenantes togolaises en prélude à des concertations plus approfondies qui auront lieu prochainement afin de permettre aux facilitateurs de boucler les recommandations à soumettre aux Chefs d’Etat de l’organisation communautaire lors de son sommet de ce mois de juin.

Source: togobreakingnews.info
Titre modifié

Tu pourrais aussi aimer

Laisser un commentaire

Plus dans:Politique