Malgré toutes les tractations, le député Affo Obo Ahmed Tidjani, élu sur la liste Abt, a tourné dos au groupe Parlementaire « Nation, paix et développement » de Rosine Soglo, pour adhérer à la « voix du peuple » de l’honorable Issa Salifou.
Terminus, tout le monde descend ! L’honorable Affo Obo Ahmed Tidjani a effectivement démissionné du groupe parlementaire « Nation, paix et développement » présidé par Rosine Soglo, la doyenne d’âge du Parlement béninois.

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Le député élu sur la liste Abt reste ainsi dans son nouveau groupe parlementaire, « La voix du peuple », présidé par Issa Salifou. Il l’a clarifié vendredi dernier à travers une « lettre de clarification » adressée au président de l’Assemblée Nationale, Me Adrien Houngbédji. C’est la fin d’une folle semaine de confusion marquée par d’intenses tractations pour empêcher l’élu du peuple de concrétiser son choix.
Pour rappel, lundi 22 mai dernier, l’Assemblée Nationale a enregistré la naissance d’un nouveau groupe parlementaire. Composé de neuf députés, le groupe dénommé « La voix du peuple » est dirigé par le député Issa Salifou. Ses membres sont 09 des 23 députés ayant voté contre le projet de révision de la constitution du président Patrice Talon.
Parmi eux, l’on retrouve l’honorable Affo Obo de l’alliance Abt, qui le week-end précédent avait fait une déclaration de mea culpa pour son vote du 04 avril contre le projet de révision constitutionnelle. En effet,  Affo Tidjani a adressé deux lettres au président de l’assemblée nationale. La première le 23 mai pour notifier sa démission du groupe « Nation et développement » et son ralliement au nouveau groupe parlementaire « La voix du peuple ». Le lendemain, on apprend de sources proches de l’administration parlementaire le renoncement du député à sa démission. Dans la soirée du 24 mai, il présente une nouvelle lettre dans laquelle, il réaffirme donc son appartenance à « Nation et Développement ».
Dans l’opinion, les commentaires et analyses sont allés dans tous les sens. Certains analystes ont d’ailleurs qualifié « La voix du peuple » de groupe mort-né. Pourtant, cette confusion était le fruit des manœuvres orchestrées dans l’ombre pour tuer dans l’œuf le groupe parlementaire « La voix du peuple ». Fort de leur engagement à agir au nom de l’intérêt du peuple, les membres de «La voix du peuple» ont pu faire échec aux différentes machinations. Et avec sa lettre de clarification, l’honorable Affo Obo fait taire toutes les polémiques.  D’ailleurs, lors de la plénière d’hier à l’Assemblée nationale, le président Adrien Houngbédji a autorisé la constitution du groupe parlementaire « La voix du peuple ». La déclaration de constitution a été une nouvelle fois lue par l’honorable Atao Hinnouho, président du ResoAtao

Déclaration de constitution du groupe parlementaire ‘’LA VOIX DU PEUPLE’’

Monsieur le président de l’Assemblée nationale,
Mesdames, Messieurs les membres du bureau de l’Assemblée nationale,
Chers collègues,
Aujourd’hui tout le monde est unanime que le Bénin traverse une crise économique et sociale inédite. Même le président de la République lors des différentes sorties médiatiques a eu à le reconnaître. Le taux de chômage a évolué de façon galopante. La sécurité alimentaire a pris un grand coup. Le panier de la ménagère est quasiment vide. C’est dans ce contexte que le président Patrice Talon, a introduit le projet de révision de la Constitution du 11 décembre 1990. Ce projet, depuis son introduction à l’Assemblée nationale a suscité de vives contestations dans le rang des magistrats, des syndicalistes, des constitutionnalistes et des différentes personnalités du Bénin ainsi qu’au sein de nos masses laborieuses. Ces vives réactions illustrent la remise en cause de la paix sociale chèrement acquise depuis l’historique conférence nationale des forces vives de la Nation. Cette situation n’a pas laissé insensibles vingt trois (23) députés qui, lors de la prise en considération dudit projet ont opté pour le NON. Ce NON a marqué réellement la victoire du peuple. Mais depuis l’expression de ce NON, une campagne d’intimidation, de médisance, de montage, et de chantage est animée par certains acteurs politiques cherchant même à salir les vingt trois (23) députés devant les structures et autorités de l’Etat.
Nous, signataires de la présente déclaration, réunis au sein du groupe parlementaire LA VOIX DU PEUPLE sommes certains que ce vote, loin d’avoir apporté une satisfaction aux besoins les plus pressants de la population, a apporté indubitablement sa part de consolidation de la paix sociale et à l’apaisement des différentes tensions enregistrées ça et là.
Conscients du rôle qu’est le nôtre en tant que parlementaire, restons déterminés pour poursuivre le combat pour

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