Les coûts économiques causés par les mesures de confinement adoptés par les gouvernements aux quatre coins du monde pour freiner la propagation de la pandémie de Covid19, sont sans précédent.

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Le Fonds Monétaire international (FMi) chiffre pour le moment à 9000 milliards de dollars les mesures budgétaires prises par les pays pour endiguer cette pandémie et limiter les dégâts qu’elle cause sur le plan économique, dont 7000 milliard de dollars pour les seules interventions des pays développés et des pays émergeants membres du g-20.

Dans le détail, on note une augmentation des dépenses et des pertes de recettes (3 300 milliards de dollars), des prêts et des injections de capitaux du secteur public (1 800 milliards de dollars) et des garanties (2 700 milliards de dollars).

« La perte cumulée de PiB mondial en 2020 et 2021 due à la crise pandémique pourrait s’élever à environ 9 000 milliards de dollars, soit un montant supérieur à celui des économies du Japon et de l’allemagne réunies », indique gita gopinath la conseillère économique et directrice du département des études du FMI.

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Un appui budgétaire est également assuré pour le paiement des prestations d’assurance chômage, y compris pour les travailleurs indépendants ou occasionnels.

Ces efforts des pouvoirs publics permettront notamment de financer le renforcement des services de santé et d’urgence, ainsi qu’apporter en priorité une aide aux ménages démunis pour leur garantir un accès aux biens et services de base et à un niveau de vie décent durant toute la période du confinement.

Ces fonds serviront également à aider les petites et moyennes entreprises en leur accordant la liquidité nécessaire sous forme de prêts à des conditions abordables ou de garanties afin de limiter les licenciements et les failles. Dans ce cas, le PiB mondial chuterait encore davantage : de 3 % supplémentaires en 2020 par rapport à notre scénario de référence si la pandémie se prolonge cette année, et de 8 % supplémentaires l’année prochaine si la pandémie se prolonge jusqu’en 2021.

Par ailleurs au togo, la mise en place d’une mesure de confinement total sur tout le territoire dans la lutte contre le Covid-19, coûterait « extrêmement cher à l’etat togolais, en raison des mesures d’assistance à mettre en place pour accompagner les différentes couches de la population ». C’est ce que pense la Commission ad-hoc universitaire de riposte qui a présenté le 15 avril 2020 à lomé les premiers résultats de ses travaux.

En effet, selon des analyses macroéconomiques réalisées par cette équipe pluridisciplinaire de chercheurs mise en place il y a quelques semaines, « il faudrait débourser environ 150 milliards FCFa par mois ». Une facture déjà assez salée, à laquelle il faudrait également ajouter des frais de logistique.

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 En attendant d’en arriver là, la Commission a poursuivi, de concert avec les différentes équipes scientifiques de l’université qui ont été mobilisées, l’exploration des pistes afin de permettre de juguler au mieux la pandémie au Togo.

Au-delà des mesures barrières, les scientifiques de l’université de Lomé se sont engagés à accompagner le gouvernement afin de mettre à la disposition des populations des gels hydro alcooliques. Déjà, le comité scientifique annonce la mise en circulation d’environ 10.000 litres par les étudiants en médecine et pharmacie. Le comité scientifique a produit également des masques (barrettes) et des sur blouses répondant aux normes de l’organisation Mondiale de la santé (OMS).

Les chercheurs de l’université de Lomé ont mis également au point un respirateur destiné à venir en aide aux malades atteints de forme sévère de covid-19 et affirment si possible fabriquer deux respirateurs par semaine. Par ailleurs, l’université de Lomé a lancé à l’endroit des praticiens de la médecine traditionnelle et à toutes les personnes détentrices d’une formulation ou d’une molécule avérée, un appel à contribution ou à candidature, pour des dépôts de recettes destiné à trouver une formule ou une molécule efficace contre le coronavirus.

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Cet appel qui fait suite à la mise en place d’une commission scientifique universitaire ad-hoc de riposte, veut permettre d’explorer des pistes de conciliation entre la médecine moderne et la pharmacopée traditionnelle pour une proposition de traitement efficace. Toutes les informations liées aux soumissions sont à retrouver sur le site de l’institution.Date limite ce 17 avril 2020.

Le Président de la république Faure Gnassingbé dans son adresse à la nation le 1er avril dernier, a décrété un état d’urgence sanitaire de 03 mois avec un fonds de 400 milliards FCFa pour la solidarité nationale.

À cet effet, il a été mis sur pied le Programme des transferts Monétaires « novissi », c’est le programme de solidarité nationale lancé par le gouvernement pour soutenir financièrement les personnes et familles les plus vulnérables au Togo dans l’optique de limiter le risque de propagation du Covid-19. En date du 13 avril 2020, 954 119 se sont enregistrés et les aides ont commencé à être fournies à 421 205 personnes, dont 276 046 femmes, 145 159 hommes.

Les décaissements s’élèvent à 2 453 298 625 FCFa, (1 690 824 375 FCFa/Femmes et 762 474 250 FCFa/Hommes). Stabiliser la propagation de la CoviD-19 par des mesures de confinement permet aux systèmes de santé de faire face à la maladie, puis dans un second temps à l’activité économique de reprendre. Le FMI, rappelle que pendant la paralysie de l’économie, les dirigeants devront faire en sorte que la population puisse satisfaire ses besoins et les entreprises reprendre leurs activités une fois surmontées les périodes les plus graves de la pandémie.

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« Les mesures d’envergure prises de manière opportune et ciblée par de nombreux dirigeants sur les plans budgétaire, monétaire et financier, en ce qui concerne notamment les garanties de crédit, les mécanismes de liquidité, les délais de grâce, la prolongation de l’assurance chômage, l’augmentation des prestations et les allégements fiscaux, sont vitales pour les ménages et les entreprises. Ce soutien doit se poursuivre tout au long de la phase d’endiguement afin de réduire au minimum les séquelles persistantes que pourraient engendrer la faiblesse des investissements et les pertes d’emplois au cours de cette grave récession », lit-on sur imf.org/fr/news.

Le FMi utilise activement sa capacité de prêt de 1 000 milliards de dollars pour aider les pays vulnérables, notamment au moyen d’un financement d’urgence à décaissement rapide et d’un allégement du service de la dette pour nos pays membres les plus vulnérables. l’institution financière invite les créanciers bilatéraux officiels à en faire de même.

Economie et Développement No 150

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