Agbéyomé Kodjo est devenu le souffre-douleur par excellence du pouvoir RPT/UNIR, depuis le hold-up électoral et l’accaparement des suffrages populaires au profit du «champion » de la minorité pilleuse. Encerclement de son domicile, réduction de ses mouvements, enlèvement de ses collaborateurs… c’est le lot quotidien qui leur est réservé. Pour une victoire que les caisses de résonance du pouvoir disent sans bavure, il faut avouer que c’est cocasse.

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Il ne fait pas bien de s’appeler Agbéyomé Kodjo, Mgr Philippe Fanoko Kpodzro et autres en ce moment. Ces personnages sont devenus les souffre-douleurs du régime RPT/UNIR et ne connaissent plus la paix. Depuis la proclamation des résultats définitifs de la présidentielle du 22 février par la Cour constitutionnelle le 3 mars dernier, le « Président élu » et son « père spirituel » sont traqués, comme des gibiers.

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Ils ne sont plus libres de leurs mouvements, leurs domiciles respectifs devenus comme des camps, assiégés par des corps habillés déployés en nombre et armés jusqu’aux dents. Ils n’ont plus le droit de sortir, de faire librement leurs déplacements. Ce sont en fait tous leurs voisinages qui sont coincés, empêchés de vivre, avec les cordons de corps habillés dans leurs rues.

A côté du hold-up, le pouvoir, comme d’habitude, recourt à la violence pour l’imposer. C’est ce qui a été manifeste avec la répression de la manifestation des personnes du 3e âge le 28 février dernier, avec une rare violence. Comme si cela ne suffisait pas, c’est aux collaborateurs d’Agbéyomé Kodjo que le régime s’en prend.

Au lieu des arrestations normales, sur requête et contrôle de la justice, on procède à des enlèvements. Le cas le plus illustratif est celui de son conseiller spécial et responsable sécurité, Apedo Koashie Otto, enlevé dans la nuit du 9 mars à son domicile par des éléments qui ont escaladé la clôture de sa maison, menotté et violenté le père de famille devant femme et enfants, fouillé et mis à sac ses chambres, sans aucun mandat. Il a été conduit à une destination inconnue et depuis, aucune nouvelle de lui.

La dernière mesure envisagée par le régime, c’est de lever à Agbéyomé Kodjo son immunité parlementaire et ainsi le poursuivre et l’appréhender. La manœuvre a débuté depuis mardi soir. Le Procureur de la République, Essolizam Poyodi qui reste souvent muet devant des violations graves des droits de l’Homme et même des crimes, a cru devoir s’autosaisir pour le coincer.

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La convocation express lui a été adressée et il devrait répondre le mercredi dernier. Mais le « Président élu » n’a pas répondu personnellement. Tout était calé pour lever son immunité et le coincer. Il nous revient même que c’est à la prison de Kara que le pouvoir prévoit l’incarcérer…

Victoire sans bavure, c’est ainsi que les griots et autres caisses de résonance qualifient le succès (sic) du « champion ». Au vu des résultats proclamés, 70,78 % des suffrages, contre 19,36 % pour le second Agbéyomé Kodjo et 4,68 % pour le troisième Jean-Pierre Fabre, c’est vraiment une victoire sans bavure. Dans certains milieux, on dira qu’il est premier sans deuxième. Soit.

Le « Messi » proclamé victorieux par sa Cour constitutionnelle devrait donc être tranquille et jouir de sa victoire, sans aucun état d’âme. Il devrait surtout laisser le « perdant » gesticuler et se calmer avec le temps. Mais, voilà, le «grand vainqueur» semble avoir des démangeaisons intellectuelloes,  ne veut pas laisser en paix le « perdant » et lui fait toutes les misères du monde.

Pour quelqu’un qu’on dit avoir gagné avec panache, il faut avouer que c’est cocasse de s’en prendre aussi résolument au perdant, si ce dernier l’est vraiment. Ces agissements ne décrivent pas quelqu’un qui a vraiment gagné, et c’est une lapalissade.

Autre indice de sa non victoire manifeste, l’avitaminose de félicitations de la part des chefs d’Etat et autres dirigeants du monde. Un décompte a été initié par les caisses de résonance du pouvoir pour rapporter les congratulations qu’il reçoit en ce sens et donner l’impression que son élection est reconnue.

Mais, c’est pour brouiller les pistes. Contrairement aux fois précédentes, la boîte aux lettres de Faure Gnassingbé ne craque pas sous le poids des courriers de félicitation. Les rares qui sont parvenus, proviennent de dirigeants africains loin d’être des parangons de vertus démocratiques, à l’instar de Paul Biya du Cameroun.

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Une des reconnaissances souvent appréciées et attendues par les dirigeants africains francophones, c’est celle de Paris. Le courrier du président français sonne souvent comme une certification des résultats et une reconnaissance officielle de ce dirigeant. Mais pour l’une des rares fois au Togo, Paris n’a pas ouvertement avalisé le hold-up. La France s’est contentée de prendre acte des résultats du scrutin, sans jamais ouvertement féliciter le « Messi » pour sa victoire.

Signe non négligeable  de l’impopularité de sa victoire. Le Groupe des 5 ou certaines de ses représentations diplomatiques se gardent de se prononcer. Les États-Unis, eux, ont eu le courage de recommander une proclamation des résultats bureau de vote par bureau de vote.

A coté de l’ambassadeur Éric Stromayer, l’ancien Secrétaire d’État aux Affaires africaines Herman Cohen est allé jusqu’à requérir le recomptage des voix sous observation internationale et a même félicité Agbéyome Kodjo pour sa victoire. Autant de faits qui prouvent simplement que le vrai vainqueur, ce n’est pas vraiment celui proclamé…

 Liberté

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