S’il y a une zone de tension actuellement au Togo, c’est bien le canton de Siou et ses environs. Tout le Niamtougou est théâtre des manifestations depuis quelques jours à l’annonce du décès tragique de leur fils, le colonel Madjoulba Bitala.

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Les peuples Naoudba réclament la dépouille de leur frère afin de l’inhumer tout simplement selon les rites du milieu. Face a la recrudescence de la tension qui menace déjà la quietude et le bon vivre dans la préfecture où des agents de l’administration sont menacés, les cadres du milieu se sont engagés pour un apaisement général en attendant l’aboutissement des enquêtes.

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On comprend aisément le pourquoi les Naoudba, et surtout les jeunes sont inflechissables dans leurs mouvements. Toussaint Madjoulba est bien un des grands cadres du milieu et le poste de commandant du premier Bataillon d’Intervention Rapide (BIR) auquel il venait d’être arraché en dit long.

Le Colonel Madjoulba a été retrouvé mort dans son bureau le 4 mai 2020. L’autopsie du corps, selon le procureur de la république Essolisam Poyodi révèle qu,il s,agissait d,une fusillade, une balle ayant été extraite du corps du commandant défunt.

Les autorités du pays sans toutefois communique autour du drame ont vite pris leur responsabilité. Une commission d’enquête chapeautée par le Géneral Yark Damehame, ministre de la sécurité est mise pieds pour faire la lumière sur les circonstances du décès.

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Malheureusement et comme on pouvait s’y attendre (nous sommes au Togo) les cadres du milieu sont la proie de tous les chantages. Pas du tout envieux d’être cadre de Siou en ce moment. Ces derniers sont accusés de tout et par tous.

Les ministres surtout sont les grandes cibles de ces affabulations. Malgré tout, Gilbert Bawara de la fonction publique et Noel Bataka de l’agriculture savent qu’ils sont de Siou et ne peuvent en rien se dessaisir de ce qui engage en bon ou en mal leur localité.

Avec courage et fierté d’être Naoudba, ils bravent insultes, insinuations, chantages, malédictions des uns et des autres et surtout la douleur qu’ils ressentent pour cette grosse perte pour chercher la voie d’un retour à une vie normale et paisible connus des populations de Niamtougou depuis toujours.

Pour Gilbert Bawara, seule une prise de hauteur permettra de calmer les ardeurs. Les ministres n’étaient pas seuls, ils avaient à leur côté d’autres cadres parmi lesquels on note la présence des députés.

La démarche des cadres n’est que salutaire d’autant plus que personne d’autre ne viendra pleinement jouer ce rôle à leur place. Pendant trois jours donc, ils ont discuté avec les chefs traditionnels, les chefs coutumiers, les représentants des jeunes et les personnes ressources.

Trois éléments essentiels sont à retenir de cette mission. La population exige d’avoir la dépouille pour procéder très rapidement à l’inhumation dans le respect des rites du milieu.

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Elles souhaitent que les résultats des enquêtes sont connus au plus vite pour situer les opinions. Enfin, les missionnaires ont essayé d’amener les jeunes à temporiser, à garder le sang-froid pour que le vaillant officier que le peuple Losso, nawda, lamba ou que tout le Togo pleure ne se transforme pas une autre situation .

Interrogé sur le sujet par nos confrères de savoirnews, le Ministre Bawara s’est réservé de tout commentaire.« Ma souffrance est profonde et ma douleur est si vive. Je ne vois pas à quoi serviraient les agitations et les réactions intempestives » a-t-il lâché la gorge serrée.

L’opinion

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