Depuis quelques jours, des informations faisant état de l’existence de camps de concentration au Togo sont relayées par de nombreux médias.

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Le lanceur d’alerte, Kossi Barth Afolabi, Directeur de publication du magazine Maranatha, déclare avoir les preuves de l’existence de ces camps où de nombreux innocents venant parfois de l’étranger sont victime d’endoctrinement.

En effet, selon ses propos, « des gens sont en train de quitter l’Europe, les États-Unis, le Canada et certains pays africains, pour converger vers le Togo afin de vivre en communauté dans un camp sous la direction d’un gourou dans l’attente du retour de Jésus Christ ». Il affirme aussi que des pratiques mystérieuses se dérouleraient  dans ces endroits, mettant en péril la vie de plusieurs centaines de personnes.

L’initiateur de cette propagande, un certain Douflé Kokou Gabriel, interdirait à ses fidèles tout contact avec l’extérieur et l’utilisation de téléphones portables. Selon les allégations, le gourou aurait déjà formé un gouvernement et envisagerait de devenir le futur président du Togo.

La rédaction de l’Indépendant express a commencé une investigation sur cette histoire.

Selon nos premières sources provenant des autorités coutumières, c’est bien dans la préfecture de Haho que ces évènements se déroulent. Toutefois, les faits relatés par les journaux ne sont pas tous exacts. En effet, nos enquêtes démontrent que le canton d’Asrama n’est pas concerné par cette affaire.

Le chef canton d’Asrama notamment nous fait savoir que cette histoire se déroule dans un village dénommé Kponou situé dans un autre canton de la préfecture de Haho, le canton de  Djéméni. De plus, des riverains et populations de la localité nous ont confié que la situation n’est pas aussi alarmante que le disent certains.

Le sieur Douflé Kokou Gabriel est effectivement un pasteur, à la tête de certains lieux de cultes et aurait une certaine influence sur les fidèles par ses prêches jugées dogmatiques et ses hérésies.

Mais rien d’alarmant ne justifie l’usage de l’expression “camp de concentration“ étant donné que personne, d’après nos informations n’est séquestré ni contraint de se soumettre à ces pratiques.

Notons que, suite à ces révélations et à l’indignation sur les réseaux sociaux, Douflé Kokou Gabriel aurait pris la fuite. Il est introuvable depuis. Nous apporterons d’autres précisions sur cette affaire en insistant sur le démenti formel selon lequel le village mis en cause n’est pas situé dans le canton d’Asrama.

Le canton d’Asrama est situé à environ 30km de Notsé sur la route Notsé Tohoun.

Independantexpress

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