Depuis quelques semaines, la crise entre Coopec Solidarité et la FUCEC-Togo semble avoir atteint son paroxysme. Prétendu licenciement du Directeur Dewouna GODOME par-ci, préavis de grève des salariés de la Coopec et de SYNBANK, grève des employés de la Coopec Solidarité par-ci et procédures judiciaires tous azimuts de-ci, de-là.

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Dans ce qui semble être un véritable imbroglio pour les non connaisseurs de ce dossier, un certain nombre d’apprentis sorciers dont beaucoup se seraient vus les poches remplis ont écrit et raconté plusieurs choses. Certaines personnes se sont même érigées en chantre de la vérité biblique qu’ils distillent en distribuant de bons et de mauvais points aux uns et aux autres, avocats, magistrats, officiers de police judiciaire selon que ceux-ci sont ou pas du camp qu’ils défendent.

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Dans cette agitation ou l’on nage dans l’eau trouble, pour celui qui veut faire un travail objectif et impartial, il faut rester calme et procéder à des enquêtes sérieuses pour sortir le blé de l’ivraie, libérer le vrai du faux.

Dans ces lignes, nous voulons essayer de vous expliquer ce qui s’est exactement passé et pourquoi cette pique de la crise que nous observons depuis le 27 février 2020 avec cette décision étonnante et bizarre de licenciement du Directeur en exercice qui, malgré cette mesure, demeure toujours en exercice.

Que s’est-il exactement passé ou qu’est-ce qui est à l’origine de cette crise ? Beaucoup d’explications ont déjà été données, preuves à l’appui sur les causes du conflit entre la Coopec Solidarité et la Faîtière. La nouvelle crise déclenchée et rendue publique depuis le 27 février 2020 n’est indifférente aux affaires de gros sous.

Deux raisons expliquent cette pique de crise et son tempo. Il convient ici de vous livrer les véritables raisons de ce que l’on nous présente aujourd’hui comme le licenciement d’un directeur qui serait insoumis avant de vous donner dans notre prochaine publication les raisons pour lesquel les la période de février début mars 2020 a été choisie pour frapper ce rétendu coup du siècle qui a fait pschiiittt.

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Premièrement: une demande de 711 549 015 Francs CFA sans aucun justificatif.

Le 1er décembre 2019, la Coopec Solidarité qui, conformément à la Convention de Contribution au Budget signée avec la FUCEC-Togo le 1er  Octobre 2008 doit au titre des contribution la somme de 100 000 000 francs CFA par an à la Faîtière, autorise cette dernière à prélever sur son compte la somme de 50 000 000 francs CFA correspondant au reliquat de ce qu’elle reste devoir au titre de ses cotisations.

En réaction, la FUCEC-Togo, sous la plume de son nouveau directeur, AMAGLO Yawo, le remplaçant de Monsieur Kokoumey Fedy (son bienfaiteur en fait selon nos recoupements) demande au Directeur de la Coopec Solidarité de lui payer plutôt une somme de sept cent onzemillions cinq cent quarante-neuf mille quinze (711 549 015) francs CFA. Le courrier référencé N°865/Fucec-Togo/2019 qui est adressé au Directeur de la Coopec Solidarité par le représentant de la

Faîtière dit exactement ceci : « …nous enregistrons ce montant de (50 000 000) cinquante millions francs CFA comme acompte sur contribution au budget 2018. Nous vous précisions que le solde restant dû à ce jour est de sept cent onze millions cinq cent quarante-neuf mille quinze (711 549 015) francs CFA au titre des cotisations pour le fonctionnement de la Faîtière » (courrier 865/Fucec-Togo/2019 du

Directeur de la Fucec-Togo en facsimilé. Bien évidemment, copie de ce courrier est adressé à Monsieur LEGBA MONY, représentant de la FUCEC-Togo au sein de la Coopec Solidarité que ce dernier servirait avec loyauté, à en croire nos sources.

Rappelons que dans nos précédentes publications, nous vous avions indiqué que ce qu’exige la FUCEC-Togo de la Coopec Solidarité au titre des contributions annuelles au budget est de 829 309 080 FCFA.

Lorsque l’on ajoute la somme de de 100 000 000 (50 000 000 FCFA payés et les 50 millions dont  le prélèvement est autorisé le 1er décembre 2019), on se retrouve à 811 549 015 Francs CFA, ce qui n’est pas loin des 829 309 080 FCFA).

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Pendant que le Directeur de la Coopec Solidarité se demandait à quoi correspond exactement cette demande de 711 549 015 francs CFA et essaye de contacter son Conseil d’Administration pour relever le caractère anormal de cette demande, le PCA LEGBA MONY intervient et intime l’ordre au Directeur Dewouna GODOME de payer immédiatement ladite somme.

Le Directeur sollicite l’habilitation du Conseil d’Administration dont les membres lui indiquent qu’ils n’ont jamais discuté de la chose en aucune de leur session. Face à cette situation et n’ayant aucune protection, ni d’habilitation pour pouvoir se couvrir en cas de problème, le Directeur fait appel à l’article 51, alinéa 4 des Statuts qui dispose que  » Le Directeur de la COOPEC SOLIDARITE est tenu de refuser d’appliquer ou d’exécuter toute décision qui serait contraire à la Loi, son décret d’application, les règlements et instructions en vigueur  » et de l’article 3 du Code de Déontologie de la Coopec qui prescrit que  » Les assujettis doivent se conformer à la légalité, notamment aux dispositions légales, règlementaires, statutaires, conventionnelles ou contractuelles applicables à leurs activités.

Dans un courrier en date du 30 Décembre 2019, il explique très respectueusement aux dirigeants de la FUCEC-Togo que la Convention de contribution au budget du 1er octobre 2008 ne prévoit que la somme de 100 000 000 FCFA à la charge de la Coopec Solidarité, les appelle au respect des textes pour la sérénité des activités de la Coopec et de la FUCEC et leur indique qu’il serait bon que dorénavant les membres de la Coopec en Assemblée générale puissent se prononcer sur toute demande de fonds de la part de la FUCEC-Togo qui serait supérieure aux 100 000 000 Francs CFA prévue par le convention de contribution au budget (Courrier N°0843/SOLI/SD/19 du Directeur de Coopec Solidarité en facsimilé).

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Ce refus est inadmissible pour la direction d’alors de la FUCEC-Togo dirigée par monsieur Kokoumey Fedy à qui on reproche une kyrielle d’actes et de parties pris épouvantables. Leur colère est alors montée à son paroxysme. Voilà, selon nos recoupements, la principale raison pour laquelle le sieur LEGBA MONY a décidé de licencier le Directeur Dewouna GODOME alors qu’une décision judiciaire en date du 11 Novembre 2019 interdisait au Conseil d’Administration et à son président de prendre ce genre de mesures.

Dans notre prochain article nous vous indiquerons pourquoi et comment cette décision est intervenue exactement le 27 février 2020.

Médium No 0387

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