Lancé le 14 avril 2012 à Atakpamé, le parti Union pour la République a célébré son 7e anniversaire hier dimanche. En sept ans, le parti qu’on a présenté à plusieurs reprises comme au bord du gouffre a changé deux fois son appareil directoire mais a toujours conservé ses piliers comme le précisaient nos confrères de Jeune Afrique dans un article publié en décembre 2017.
Retour sur ces lieutenants qui tiennent le parti de Faure Gnassingbé…

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Le parti porté en 2012 sur les fonts baptismaux a fait sa mue lors d’un congrès tenu fin octobre à Tsévié qui a également abouti à la reconduction de Faure Gnassingbé à la tête des instances du parti. Presque deux mois plus tard, les mouvements des femmes et des jeunes du parti se sont également renouvelés, mettant le parti en ordre de bataille pour les prochaines échéances électorales qui devraient arriver très vite en 2018.

Jeune Afrique vous présente six nouvelles figures de la direction d’Unir, des femmes et des hommes chargés de porter la parole de leur chef pour tenter d’enrayer la dynamique de la contestation en cours dans le pays depuis le mois d’août.

• Aklesso Atchole : le « Préfet » à la tête de l’exécutif

Jusqu’au congrès du 28 octobre, la majorité des Togolais ignorait tout du « Préfet » comme il est surnommé par son entourage. Aklesso Atchole est un administrateur civil qui a été pendant de nombreuses années préfet de Blitta – région Centrale, à 262 Km de Lomé – avant de se voir nommé en avril 2016, directeur de Cabinet du ministère de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités Locales.

Ses proches estiment qu’il fait partie des rares responsables du parti à pouvoir mobiliser des foules partout dans le pays. C’est à lui que Faure Gnassingbé a confié le secrétariat exécutif du parti faisant désormais de lui une personnalité incontournable du régime.

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• Affoh Atcha-Dedji et Adedze Kodzo : les « consensuels »

Le premier est le patron de la puissante société de télécommunication « Togocel ». Le second dirige par intérim l’Office togolais des recettes (OTR). Ils font partie du collège des cinq vice-présidents désignés lors du congrès des 28 et 29 octobre.

Les salves d’applaudissement qui ont salué leur nomination démontrent selon les cadres du parti « le consensus autour de leurs personnalités ». Réputés très discret, Affoh Atcha-Dedji et Adedze Kodzo sont, depuis, sortis de leurs réserve habituelle pour sillonner les régions pour lesquelles ils ont été élus Vice-président.

Objectif, galvaniser les militants et en attirer de nouveaux dans l’optique des prochaines échéances électorales.


• Mémounatou Ibrahima : la « combattante »

Plusieurs fois ministre sous Eyadema et Faure Gnassingbé, Mémounatou Ibrahima (52 ans) est député, deuxième vice-présidente de l’Assemblée nationale. Egalement vice-présidente dans la nouvelle équipe dirigeante de l’Unir, elle est une figure politique féminine de premier plan au Togo depuis de nombreuses années.

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Elle fait partie des personnes à qui le Président a confié l’organisation du tout premier congrès d’Unir fin octobre, mission « brillamment » assumée selon les participants.


• Malik Natchaba et Mazamaesso Assih : les jeunes

Leur élection début décembre à la tête de Mouvement des jeunes du parti Unir (MJU) a été une surprise pour de nombreux observateurs. Fils de l’ancien président de l’Assemblée nationale Fambaré Natchaba, Malik est depuis 2014 conseiller du chef de l’État.

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À 39 ans, cet ancien énarque (promotion Romain Gary, 2005) a géré entre 2016 et 2017 l’opérationnalisation de la nouvelle aérogare de l’aéroport international Gnassingbé Eyadema de Lomé.

Désormais Délégué national des jeunes d’Unir, il a la lourde mission de porter la voix des jeunes auprès des responsables du parti. Son « adjointe » dans cette mission est Mazamaesso Assih (38 ans).

Totalement inconnue du grand public jusqu’à sa nomination mi-septembre au poste de Secrétaire d’État auprès de la présidence de la République, chargée de la Finance inclusive et du secteur informel, elle poursuit son ascension, s’imposant comme l’un des porte-flambeaux de la jeunesse au sein d’un régime parfois décrié pour son manque d’ouverture aux moins de 40 ans.

 

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